Vitaa : maman absente, elle s’exprime sur les conséquences

Pour Vitaa, la maternité reste ce qu’elle a de plus précieux. À 42 ans, l’artiste est maman de trois enfants — Liham, Adam et la petite Noa — et ne cache ni son amour débordant, ni les petits chaos du quotidien.

Invitée dans le podcast Boum Boum, elle a confié, avec humour et sincérité, à quel point sa patience est mise à l’épreuve. « Je passe ma journée à leur hurler dessus, parce que je trouve qu’ils sont lents, qu’ils ne comprennent rien », avoue-t-elle, sans filtre. Mais plus récemment, l’intèrprète de À fleur de toi s’est confiée sur les difficultés de jongler entre son métier et sa maternité. 

Vitaa, une maman investie mais parfois à bout de nerfs

Ce tempérament vif, elle l’attribue à son exigence personnelle. Elle aime quand les choses vont vite, quand les réponses fusent. « J’aime bien avoir du répondant en face et que ça comprenne vite », explique-t-elle. Un rythme intérieur qu’elle reconnaît difficile à imposer à ses enfants, surtout face à leur insouciance naturelle. Et pourtant, derrière cette impatience, il y a une mère profondément attachée à ses enfants, bouleversée par les moments les plus simples :

Même la scène ne peut pas rivaliser avec la sensation de tenir mon enfant contre moi après l’accouchement. 

Ce rapport intense à la maternité, Vitaa le relie aussi à son histoire. Élevée dans une famille où le travail était une valeur cardinale, elle garde en mémoire un père intransigeant, qui lui a appris que rien n’était acquis. « Quand je veux un truc, je me dis ‘allez j’y vais’, et j’y vais sans réfléchir et jusqu’au bout, quoi », confie-t-elle. Un moteur qui façonne aussi sa manière de guider ses enfants : entre amour, rigueur et parfois… un brin d’exaspération.

La culpabilité d’une mère sur la route

Côté professionnel, Vitaa a dû composer avec de longues périodes d’éloignement. Elle revient notamment sur le VersuS Tour avec Slimane, une série de plus de 110 dates entre 2021 et 2023. Durant cette période, elle était rarement chez elle. « Je ne suis même pas la moitié de la semaine à la maison », confie-t-elle. Cette absence, ses enfants l’ont durement ressentie, en particulier son aîné. « Je suis à deux secondes de monter sur scène, j’ai mon fils qui m’appelle en Facetime, je vois qu’il a les larmes aux yeux parce qu’en ce moment il a des mauvaises notes… J’ai les larmes aux yeux… La culpabilité, c’est comme ça. » Puis, elle ajoute dans un moment de vérité désarmant :

 Forcément, mon fils, c’est un ado, ça se ressent dans son travail. Le deuxième, qui est plus petit, ça se ressent. 

Elle raconte aussi son retour sur scène, enceinte de Noa jusqu’à six mois, puis repartant en tournée avec un nourrisson. Un choix qu’elle assume : « J’ai choisi de ne pas sacrifier ni l’un ni l’autre. » Et dans les moments de craquage, Slimane était toujours là pour l’épauler : « Il me disait : ‘T’inquiète pas ma sœur, dans deux jours tu rentres.’ » Entre passion, culpabilité et force intérieure, Vitaa trace son chemin de mère et d’artiste avec honnêteté. Pas parfaite, mais vraie. Et c’est sans doute ce qui la rend si proche de celles et ceux qui l’écoutent.