Ce mercredi 16 juillet 2025, deux jours après la disparition de Thierry Ardisson, TF1 a diffusé La face cachée de l’homme en noir, un documentaire bouleversant réalisé par son épouse Audrey Crespo-Mara. Entre souvenirs intimes et adieux déchirants, une scène en particulier a profondément marqué les téléspectateurs : celle de l’annonce, par une radiologue, de l’aggravation de son état de santé.
Tournée le 20 mars dernier, cette séquence nous montre un Thierry Ardisson à la fois diminué et bravache, conscient du temps qui lui reste mais refusant de ployer. Face à la caméra, l’homme en noir ne baisse pas les armes : il plaisante, émeut, désarme par sa lucidité, offrant l’un des moments les plus forts et authentiques de sa carrière, cette fois loin des plateaux télé.
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« Quoi ? Mais je ne vais pas mourir tout de suite ! »
La séquence finale du documentaire d’Audrey Crespo-Mara ramène le spectateur à l’hôpital, là où tout a basculé. Thierry Ardisson y apparaît affaibli mais toujours lucide. Il pleure, s’émerveille du dévouement du personnel soignant, et confie avec une émotion palpable : « Moi je vis dans un monde où c’est chacun pour sa gueule. Ici, non. » Ce contraste entre le cynisme du show-biz et l’humanité de l’hôpital résonne comme un aveu, presque une rédemption. Peu après, la médecin lui annonce que, malgré une réponse positive à la radiothérapie, des nodules sont apparus sur ses poumons. Le verdict tombe : le cancer s’est propagé. La réponse d’Ardisson est à son image. Il transforme l’instant en scène, assume son rôle jusqu’au bout :
Donc le foie va bien et maintenant c’est les poumons. Il y a des rebondissements, c’est comme dans les films.
Le trait d’humour masque à peine la gravité de l’instant. Il s’adresse alors à sa femme, hors champ, et tente de la rassurer dans un éclat qui fend le cœur : « Quoi ? Mais je ne vais pas mourir tout de suite, t’en fais pas, j’ai encore huit semaines. » Puis, presque à lui-même, il lâche dans un murmure douloureux : « Qu’est-ce que tu veux faire… ». Le documentaire revient longuement sur la vie de l’animateur. De son enfance entre les curés à son addiction à la drogue à Goa, de la publicité aux paillettes des plateaux télé, Thierry Ardisson se raconte sans détour. Double Jeu, Salut les terriens, Lunettes noires pour nuits blanches : des émissions devenues cultes, marquées par son ton singulier et sa complicité inaltérable avec Laurent Baffie. Dans le récit, on sent une volonté de tout dire, de ne rien enjoliver. Même les failles. Même les absences.
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La vie pleine d’Ardisson, racontée dans l’ombre de la fin
Loin du micro et des caméras, c’est en Normandie que se joue l’autre vie, celle de père de famille. Avec Béatrice, sa deuxième femme, il a vu grandir ses enfants dans un haras paisible, loin du tumulte médiatique. Manon, Ninon et Gaston évoquent leur père avec tendresse et une pointe d’ironie. « Heureusement qu’il était pas tout le temps là, il était tellement chiant », résument-ils, le sourire en coin. Une manière d’aimer, pudique mais sincère. Ce double portrait donne à ce documentaire toute sa force narrative. La décision de diffuser le documentaire seulement deux jours après la mort de Thierry Ardisson a fait grincer quelques dents. Sur les réseaux sociaux, certains ont déploré le timing, jugé trop précipité.
Mais très vite, les critiques ont laissé place à une vague d’émotion et d’hommages appuyés. L’homme en noir, fidèle à lui-même, aura provoqué jusqu’au bout. Mais au fond, qui mieux que lui pour orchestrer sa sortie ? « Un documentaire à son image. Poignant et captivant », « Émouvant. Touchant. Sans filtre. Humain quoi », peut-on lire sur X. Ce dernier portrait aura su montrer l’homme derrière la légende, sans tricher. Avec ce film, Audrey Crespo-Mara signe un adieu digne et bouleversant. Thierry Ardisson, maître de la mise en scène, aura soigné jusqu’à la dernière séquence. Un ultime clap, entre rire et larmes, qui restera gravé dans les mémoires.