Affaire Delphine Jubilar : Cédric Jubillar annonce le lieu où son corps repose

Près de cinq ans après la disparition de Delphine Jubillar, un nouveau témoignage relance l’affaire. L’ex-compagne de Cédric Jubillar affirme qu’il lui aurait confié des détails troublants sur le meurtre présumé et la dissimulation du corps.

Ces confidences, recueillies lors de visites en prison, évoquent un lieu qualifié de « loufoque » où il aurait enterré Delphine. À quelques mois du procès, prévu en septembre 2025, ces révélations bouleversent l’enquête.

Des confidences inquiétantes sur la nuit du drame

Selon cette femme de trente ans, leur relation a débuté début 2021, après la disparition de Delphine. Ils se sont rencontrés par l’intermédiaire d’un ami commun, alors qu’elle s’intéressait à l’affaire. Elle décrit un homme tour à tour tendre et menaçant.  » « Nous sommes devenus amoureux l’un de l’autre. Pour ma part en tout cas, c’était un sentiment sincère. Cédric se montrait très tendre avec moi et à d’autres moments beaucoup moins, comme s’il soufflait le chaud et le froid. », précise-t-elle. Un jour, Cédric Jubillar se montrait affectueux et prévenant. Le lendemain, il pouvait se montrer brutal ou l’insulter pendant leurs échanges.

Cette dernière est également revenu sur les déclarations de Cédric Jubilar concernant la disparition de Delphine « Il m’a dit des choses dingues sur ce qu’il avait fait à Delphine », a-t-elle confié au Parisien. Elle rapporte que Cédric Jubillar aurait prémédité son geste le 15 décembre 2020, car c’était la date envisagée par le gouvernement pour le déconfinement.Concernant le lieu où le corps aurait été dissimulé, son récit glace le sang.
Cédric lui aurait expliqué qu’il avait préparé une exploitation agricole, près d’un ancien chantier et d’une route peu fréquentée « Il m’a dit qu’il avait eu le temps de creuser avec une pioche, pas le soir même mais avant. Et que c’était un endroit loufoque », précise-t-elle.

Affaire Delphine Jubillar : un témoignage encore flou et contesté

La trentenaire évoque aussi le sort du téléphone de Delphine. Cédric lui aurait raconté avoir utilisé le doigt de son épouse pour le déverrouiller et l’avoir caché en hauteur, non loin d’une zone fouillée par les enquêteurs : « Il m’a dit avoir recherché des photos dans le téléphone de Delphine mais qu’il n’avait rien trouvé de particulier. Pour déverrouiller l’appareil, il aurait utilisé le doigt de Delphine. Puis à je ne sais quel moment, il l’aurait caché dans un lieu situé ‘en hauteur. » Elle reconnaît avoir longtemps hésité avant de parler.

« Ses versions changeaient sans cesse. Au final, je ne savais pas ce qui était vrai », explique-t-elle. Interrogé par BFMTV, Cyril Hemardinquer, ancien policier, s’interroge sur la crédibilité de ce récit.« Est-ce que c’est inventé ? Il y a des milliers de questions », a-t-il déclaré.Aujourd’hui, la femme, que Le Parisien appelle Justine, dit avoir pris ses distances. « En fait, j’ai voulu prendre mes distances à partir du moment où j’ai compris qu’il cherchait surtout à m’utiliser pour lui apporter de la drogue en prison, ce que j’ai toujours refusé de faire. Je ne me vois pas continuer dans ces conditions, c’est clair. Un jour, il m’a dit que nous étions comme Bonnie and Clyde, que nous avions scellé un pacte avec le diable, etc. Mais moi je n’ai jamais eu envie d’être sa Bonnie »« , conclut-elle.