Longtemps présentées comme des espaces d’autonomie et d’émancipation sexuelle, les plateformes de charme comme OnlyFans sont aujourd’hui le théâtre d’une course effrénée à la performance. À l’image de la française Amandine Pellissard, qui a récemment annoncé une décision radicale concernant sa présence sur ces réseaux, plusieurs créatrices de contenu semblent prendre du recul. Mais à des milliers de kilomètres de là, un tout autre spectacle se joue.
Entre rivalités numériques et records sexuels extrêmes, certaines influenceuses rivalisent d’audace dans une escalade qui soulève de plus en plus d’inquiétudes. Dernière en date : Lily Phillips, une star britannique d’OnlyFans qui affirme avoir couché avec 1 113 hommes en seulement 12 heures, battant ainsi un record controversé. Elle relance ainsi le débat sur les dérives d’un système où les femmes semblent constamment poussées à leurs limites.
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Lily Philips, son record qui dérange
À 23 ans, Lily Phillips s’était déjà fait remarquer pour ses défis sexuels démesurés, notamment après avoir annoncé en début d’année sa volonté de coucher avec 1000 hommes en une journée. Le 30 juin dernier, elle a confirmé avoir relevé (et même dépassé) ce défi avec 1 113 partenaires en 12 heures, dans une vidéo Instagram : « Ceux d’entre vous qui me suivent depuis un certain temps savaient que je voulais réaliser un certain record du monde. Maintenant, je suis très heureuse d’annoncer qu’hier, c’est ce que j’ai fait. » Déjà connue pour son précédent exploit avec 100 hommes, Lily va plus loin. Elle détaille, sans détour :
Je n’ai pris aucune douche entre les hommes. Pas même une douche avec une lingette pour bébé.
Relativement sereine, elle ajoute même : « Je me sens étonnamment bien. J’ai des courbatures, mais techniquement, j’ai fait de l’exercice pendant 12 heures d’affilée. » Mais ce n’est pas la première à viser le sommet de ce palmarès inquiétant. Avant elle, Bonnie Blue revendiquait avoir eu des rapports avec 1 057 hommes en janvier. Quant à Annie Knight, une Australienne, elle avait dû être hospitalisée après avoir tenté un record similaire : 583 hommes en 6 heures. Une escalade qui transforme ces femmes en compétitrices d’un genre bien particulier, dans une arène où le corps devient l’outil de la performance pure.
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Quand la course au buzz dépasse les limites
Ce type de challenge, popularisé sur les réseaux sociaux, attire autant la fascination que l’indignation. Sous la vidéo de Lily Philips, les commentaires oscillent entre consternation et détresse : « Personne n’est encore venu en aide à cette pauvre fille ? » Ces marathons sexuels, souvent présentés comme des actes de liberté assumée, masquent des réalités bien plus sombres. Dans un article publié dans le Marie Claire australien, la rédactrice en chef Georgie McCourt dénonce une logique perverse : « Il ne s’agit pas de liberté, mais de coercition imposée par le marché. » Autrement dit, ce sont les contenus les plus extrêmes qui attirent l’audience, les abonnés… et les revenus.
Paradoxalement, OnlyFans a récemment tenté de réagir. Suite aux polémiques autour de Bonnie Blue, la plateforme a banni les contenus de « défis sexuels extrêmes », tout comme certaines influenceuses. Lily Phillips, elle, a déjà annoncé que sa vidéo ne serait pas diffusée sur OnlyFans, mais sur une autre plateforme — encore inconnue — où elle espère continuer de repousser les limites de la monétisation du corps. À l’heure où certaines figures du X prennent leurs distances avec ces pratiques, d’autres s’y engouffrent. Reste à savoir combien de temps ce genre d’ultra-performance pourra encore se cacher derrière une fausse libération sexuelle.
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