Décès du petit Émile : de nouveaux récits accablent le grand-père

La mort du petit Émile, survenue dans des circonstances encore inexpliquées, continue de secouer l’opinion publique. Alors que ses ossements ont été retrouvés, les zones d’ombre demeurent nombreuses. Désormais, ce sont des témoignages glaçants qui remettent en lumière le passé troublant de son grand-père, Philippe Vedovini.

Le 4 juin 2025, Paris Match a publié une enquête édifiante sur cet homme, ancien encadrant dans un institut religieux controversé. Plusieurs anciens élèves évoquent des épisodes de violence, parfois extrême. Ces révélations ne constituent pas des preuves formelles, mais elles renforcent les soupçons autour d’une figure familiale déjà scrutée de près par les enquêteurs.

Un passé violent ressurgit au cœur de l’enquête sur le petit Émile

Depuis la disparition d’Émile le 8 juillet 2023, ses proches, et notamment ses grands-parents, sont restés au centre des investigations. Le mois de mars dernier a marqué un tournant dans l’affaire avec la garde à vue d’Anne et Philippe Vedovini, ainsi que de deux de leurs enfants. Tous ont ensuite été relâchés sans qu’aucune charge ne soit retenue. Néanmoins, cette audition a ravivé l’attention portée à Philippe Vedovini. Dont la personnalité interroge. Décrit comme autoritaire et instable, l’homme intrigue les enquêteurs par son passé. Et par ses liens avec l’Institut Sainte-Croix de Riaumont. Un établissement connu pour ses méthodes rigoristes.

C’est dans ce cadre que Paris Match a recueilli les propos d’anciens pensionnaires de l’institut. Ces derniers dressent un portrait alarmant de Philippe Vedovini, alors connu sous le nom de frère Philippe. L’un d’eux, âgé de 14 ans à l’époque des faits, se souvient :

Quand j’ai compris que le grand-père d’Émile, c’était le frère Philippe, j’ai été sidéré. Je le revois nous frapper de manière acharnée, se délecter de nous donner des tapes violentes au niveau de la nuque pour rien.

Ce témoignage est loin d’être isolé. Plusieurs anciens élèves décrivent une atmosphère de peur, dans laquelle Philippe Vedovini aurait exercé son autorité de façon brutale et humiliante.

Des scènes de violence physique décrites avec précision

Les anciens pensionnaires de l’Institut Sainte-Croix ne se contentent pas d’évoquer des brimades. Ils parlent de véritables agressions physiques. Selon l’un d’eux, un jour, un élève ayant tardé à se ranger pour aller au réfectoire aurait été violemment projeté dans les escaliers par Philippe Vedovini. Le même témoin affirme que le grand-père d’Émile s’est battu avec un autre élève sous les yeux des pensionnaires. « Il lui a cassé la gueule devant tous les élèves, finissant en sang, avant de prendre la fuite », raconte-t-il. Ces scènes, si elles s’avèrent exactes, dressent le portrait d’un homme capable d’actes d’une extrême violence, y compris envers des adolescents.

Un autre témoignage insiste sur un mode d’éducation fondé sur les coups, y compris dans la sphère privée : « Quand on sait qu’il a eu dix enfants, qu’il est très versé dans la religion traditionaliste, qu’il semblerait qu’il ait frappé ses enfants pour les éduquer, on n’est pas vraiment surpris de savoir qu’il a fait ses classes à Riaumont. » Ces révélations, aussi troublantes soient-elles, ne suffisent pas à établir un lien direct avec la mort d’Émile. Toutefois, elles contribuent à alourdir le climat d’inquiétude autour de cet homme dont la présomption d’innocence reste intacte. Les enquêteurs poursuivent leurs recherches, à la recherche d’indices plus tangibles pour faire la lumière sur ce drame.

"Il l’a jeté avec force du haut des escaliers" : ce que révèlent de nouveaux témoignages sur Philippe Vedovini, le grand-père du petit Émile https://t.co/F0cZKQeTWK

— Voici (@voici) June 4, 2025