Ce lundi 26 mai 2025, l’émotion était palpable sur le court Suzanne-Lenglen. Caroline Garcia, figure du tennis français, a craqué avant même de frapper la première balle. Pour la joueuse, ce Roland-Garros est bien plus qu’un tournoi. C’est l’ultime rendez-vous d’une carrière de haut niveau, marquée par des combats, des doutes et des victoires. C’est le cœur serré qu’elle foule la terre battue pour une quatorzième et dernière fois.
Trois jours plus tôt, Garcia avait officialisé sur Instagram sa décision de mettre un terme à sa carrière à l’issue de cette saison. « Je n’ai plus la force physique et mentale de faire les efforts pour être compétitive à haut niveau », écrivait-elle avec sincérité. Ce tournoi parisien, elle le vit donc comme un adieu à un pan entier de sa vie. Son effondrement en entrant sur le court, les yeux embués de larmes, a bouleversé les spectateurs.
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Une décision mûrement réfléchie, un adieu nécessaire
Les larmes de Caroline Garcia ne sont pas le fruit du hasard. Derrière ce moment d’émotion se cache une décision longuement mûrie, révélée au grand public le 23 mai dernier via un message intime sur Instagram. « En début de saison, j’ai décidé que c’était ma dernière pour diverses raisons », confie-t-elle. Un choix que l’ancienne numéro 4 mondiale explique par une lassitude croissante, tant physique que mentale. « L’année dernière, j’avais l’impression de détester le tennis », écrit-elle encore. Pour Caroline Garcia, ce Roland-Garros 2025 ne se résume pas à un baroud d’honneur.
C’est une étape de transition. Presque un rituel de passage vers une vie nouvelle, débarrassée des contraintes du très haut niveau. « Je veux jouer une saison entière en paix », ajoute-t-elle, évoquant le besoin de redonner au tennis « sa juste place ». À 31 ans, après 15 années sur le circuit professionnel, la Lyonnaise choisit de refermer le chapitre. Et c’est dans cet esprit qu’elle a abordé ce 14e Roland-Garros, son tournoi fétiche. Ce lundi 26 mai, son entrée sur le court Suzanne-Lenglen s’est transformée en séquence bouleversante. Sa défaite en deux sets (6-4, 6-4) contre l’Américaine Bernarda Pera n’a rien enlevé à l’intensité du moment.
La carrière riche et respectée de Caroline Garcia
Si Caroline Garcia n’a jamais soulevé le trophée en simple à Roland-Garros, son parcours n’en reste pas moins impressionnant. Elle aura disputé 14 éditions du tournoi, avec en point d’orgue un quart de finale en 2017. En double, ses succès sont plus éclatants : deux titres aux côtés de Kristina Mladenovic, en 2016 et 2022. Ces performances l’ont propulsée au sommet du tennis français, jusqu’à devenir numéro 1 nationale en 2016 et atteindre la 4e place mondiale en simple en 2018. Son palmarès, fort de 11 titres en simple et d’une reconnaissance internationale, est à la hauteur des espoirs placés en elle dès ses débuts.
« Cher tennis, il est temps de te dire au revoir », écrivait-elle récemment. Une déclaration empreinte de tendresse mais aussi de soulagement, presque de libération. Car au-delà des titres, Caroline Garcia a connu les attentes écrasantes, les critiques, les blessures, les périodes de doute. Elle a tenu bon, évolué, grandi. Son style de jeu offensif, son mental de compétitrice et son authenticité en dehors du court lui ont valu l’admiration du public. Mais surtout, elle quitte le tennis sans amertume, prête à embrasser un nouveau chapitre de vie. Et même si ce 14e Roland-Garros n’a pas connu l’issue rêvée, il restera comme le théâtre d’un au revoir sincère.