Corneille n’a jamais caché les blessures de son passé. Mais à l’occasion de la sortie de son roman La mélodie du pardon (XO Éditions), le chanteur se livre plus que jamais sur le massacre auquel il a miraculeusement échappé il y a trente ans. En 1994, au Rwanda, Corneille a perdu toute sa famille sous ses yeux.
Aujourd’hui âgé de 48 ans, Corneille partage dans les médias les cicatrices invisibles que cette tragédie a laissées. Invité récemment dans Télématin et sur la chaîne de Guillaume Pley, il a évoqué ce moment d’horreur, avec une sincérité glaçante.
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Le jour où tout a basculé
Corneille n’avait que 17 ans lorsqu’il a vu sa vie voler en éclats. Ce jour-là, il est avec sa famille, dans leur salon à Kigali, la capitale du Rwanda. « Tout le monde était assis dans le salon (…) et là, il y a une discussion qui commence. Et les mecs, quand ils parlent entre eux, ils parlent en swahili. Le domestique, lui, il comprend le swahili et il dit : Ils vont nous tirer dessus. Et ils se mettent à tirer », raconte-t-il. Dans un geste désespéré, le jeune homme se cache derrière un canapé. C’est ce qui lui sauve la vie. Les assaillants, ne le voyant pas, ouvrent le feu sur sa famille. À leur départ, il découvre l’horreur : ses parents, ses deux frères et sa petite sœur de trois ans ont été assassinés. Il est le seul survivant.
Plus de trois décennies se sont écoulées, mais certaines images restent gravées dans sa mémoire. « Je me rappelle avoir croisé le regard d’un des hommes qui entraient dans la maison. Je me rappelle avoir vu un vide total dans son regard. Il y avait une absence d’humanité, d’âme humaine », confie Corneille, marqué à vie. Ce souvenir précis illustre l’inhumanité de ce qu’il a vécu. L’artiste parle aussi du « traumatisme du survivant », celui de rester vivant quand les siens ont disparu. Une blessure qu’aucun succès, aucune reconnaissance publique n’a permis d’apaiser.
Corneille : son long chemin vers le pardon
Dans La mélodie du pardon, Corneille revient sur ce drame sans fard. Loin d’un simple témoignage, son récit est une tentative de mettre des mots sur un cauchemar vécu à l’adolescence, en pleine guerre civile rwandaise. Le génocide, opposant Hutus et Tutsis, a fait des centaines de milliers de victimes. Corneille en est l’un des rares témoins directs.
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Après le drame, il est recueilli par une famille allemande proche de ses parents. C’est auprès d’eux qu’il commence sa reconstruction. Puis, en France et au Canada, il entame sa carrière musicale, portée par la chanson Parce qu’on vient de loin, devenue un hymne à la résilience.Aujourd’hui encore, certains souvenirs lui reviennent en flashs. Malgré les années, le poids de l’horreur reste intact… Son livre est une tentative de transmettre, de raconter, et peut-être d’alléger…