Décès d’Émile : le véhicule de son grand-père a été passé au peigne fin à cause d’un détail

Le 5 avril 2025, La Provence a révélé un élément troublant dans l’affaire Émile Soleil : deux voisins du Haut-Vernet, membres de la famille Vedovini, avaient affirmé avoir vu l’enfant le jour de sa disparition, entre 16h45 et 17h, dans la rue principale du hameau, où se trouve la maison des grands-parents. Un témoignage-clé désormais fragilisé. En effet, lors d’une reconstitution fin mars, leurs récits se sont contredits : l’un évoque un enfant descendant la rue, l’autre la remontant. Un détail qui pourrait indiquer une confusion.

Et deux ans après les faits, les enquêteurs n’excluent plus qu’ils aient vu un autre enfant. Comme le souligne La Provence : « Après tout, sont-ils sûrs d’avoir parfaitement identifié un enfant âgé de deux ans et demi qui revenait dans le village, un an après y avoir séjourné lors des précédentes vacances d’été ? » Une éventuelle erreur d’identification qui relancerait des hypothèses écartées, notamment celle d’un drame familial survenu plus tôt.

​Affaire Émile : du drame accidentel au soupçon familial

La disparition d’Émile Soleil, 2 ans et demi, en juillet 2023, d’abord considérée comme accidentelle, prend un tournant dramatique en mars 2024 lorsque son crâne et d’autres ossements sont retrouvés à proximité du lieu de sa disparition. Les expertises médico-légales révèlent que le corps aurait été déplacé, suggérant une possible séquestration. Et il faut dire que l’état du crâne et du t-shirt, étonnamment bien conservés, alimente cette hypothèse. Et ce tout comme une décomposition incompatible avec un long séjour à l’air libre. Ainsi, ces éléments remettent en cause la version initiale d’un simple accident en montagne.

La garde à vue de quatre membres de la famille maternelle, dont les grands-parents, repose sur des incohérences dans leurs témoignages et l’apparition d’indices troublants. Le scénario d’un drame familial couvert par le silence des proches gagne en crédibilité. Et laisse désormais entrevoir une affaire où le secret, la culpabilité et la protection familiale pourraient avoir joué un rôle central.

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De nouvelles zones d’ombre autour du van du grand-père

Mais plus d’un an et demi après la disparition d’Émile Soleil, le village du Vernet reste marqué par cette tragédie dont les zones d’ombre persistent. L’arrestation temporaire de quatre membres de la famille, dont ses grands-parents, avait suscité l’espoir d’un dénouement. Mais tous ont été relâchés, et l’enquête continue, laissant la cause exacte de la mort du garçon floue. Et ce, malgré la confirmation d’un choc crânien et la découverte de son corps dans un vallon. Sur place, le journaliste Mathieu Fourquet, du Nouveau Détective, a mené sa propre investigation. Ainsi, il a interrogé les habitants et examinant les éléments du dossier.

À ce titre, il évoque notamment un fait troublant : le van de Philippe Vedovini, le grand-père d’Émile, aurait été aperçu dans un lieu inhabituel à l’été 2023, ce qui aurait motivé sa fouille par les gendarmes. « Un petit garçon de deux ans et demi n’aurait jamais pu partir seul à l’aventure dans un endroit comme celui-ci », affirme-t-il après avoir visité le vallon où le corps a été retrouvé. Selon l’une de ses sources, la dépouille aurait été déplacée « au moins deux fois », d’abord depuis le lieu du décès vers un endroit clos, puis vers la zone où elle a été découverte. Les enquêteurs cherchent à savoir si le van a servi à déplacer le corps de la victime. Un scénario encore flou, mais qui écarte chaque jour un peu plus l’hypothèse d’un simple accident.