Sous la Seine, le dernier film réalisé par Xavier Gens, est devenu un véritable phénomène sur Netflix, captivant des spectateurs partout dans le monde. Selon les données de FlixPatrol, le film s’est classé en tête des tendances dans plus de 85 pays, confirmant ainsi son succès international. Les faits se déroulent à Paris, en été 2024, pendant les championnats du monde de triathlon organisés pour la première fois sur la Seine. Toutefois, il ne fait pas l’unanimité auprès de tout le monde.
Nicolas Ziani notamment, spécialisé en ichtyologie marine. Pour le fondateur du Groupe Phocéen d’Étude des Requins, ce film d’action, avec Bérénice Bejo en tête d’affiche, est un non-sens total. Il s’indigne de cette représentation complètement erronée de la biologie marine. Selon lui, c’est un véritable scandale scientifique. Ces requins meurtriers, jamais vus dans les eaux françaises, sont une invention pure et simple. Le grand requin blanc, souvent utilisé pour ce type de scénario, est une espèce trop sensible pour survivre dans la Seine, même sans pollution.
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Des critiques mitigés en France et à l’international
Le film a provoqué une scission notable entre les critiques français et anglophones depuis sa sortie sur Netflix le 5 juin. En France, il a été largement critiqué et même qualifié de « navet » par plusieurs grands médias. Des publications telles que Le Parisien et Les Échos ont évoqué un scénario poussif et caricatural, déplorant des dialogues plats et une abondance de clichés. De son côté, Premiere lui trouve peu de mérites , à part peut-être pour l’aspect humoristique involontaire des faux requins utilisés. Nos confrères de Télérama estiment quant à eux qu’ils ont « trouvé la recette du navet qui touche tellement le fond que l’on en redemanderait presque. »
Cependant, le ton change radicalement dans la presse anglophone, où « Under Paris » (le nom anglais du film) a été bien accueilli. Le film est décrit comme un divertissement estival solide et amusant. Sur Rotten Tomatoes, il obtient ainsi un score respectable de 71%. Le Guardian le décrit comme l’un des meilleurs films de requin jamais réalisés, saluant sa construction scénaristique malgré son improbabilité. Variety va jusqu’à le comparer aux « Dents de la mer » de Spielberg, le considérant comme un potentiel classique du genre. Une divergence d’opinions qui trouve sa source dans une certaine indulgence pour le genre, plus accepté et apprécié par un public international.
Les incohérences scientifiques du film
Les scientifiques expliquent que certaines espèces, comme les requins gris ou les requins bouledogues, peuvent naviguer entre eaux salées et eaux douces. Cependant, ces cas sont rares et n’ont rien à voir avec les scènes dramatiques de Sous la Seine. Le grand requin blanc ne survivrait pas dans les eaux parisiennes. Typhaine Coste, de l’Aquarium de Paris, souligne que le danger des requins est souvent exagéré.
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En 2023, il y a eu seulement 69 attaques recensées dans le monde, dont 10 fatales. Ces chiffres montrent que les requins sont bien moins dangereux qu’on le croit. Le film de Xavier Gens disponible sur Netflix tente de porter un message écologique, mais échoue à masquer ses incohérences scientifiques. Nicolas Ziani critique ainsi fortement cette approche alarmiste. Il rappelle que le grand requin blanc est une espèce en danger d’extinction, particulièrement rare sur les côtes françaises. Il avait ainsi déclaré :
C’est une honte. Je suis tombé de l’armoire en voyant la bande-annonce
Sous la Seine, un film alarmiste sans base réelle
En France, il existe environ 75 espèces de requins, toutes inoffensives pour les humains. Les scénarios catastrophes comme celui de Sous la Seine pourraient nuire aux efforts de conservation en renforçant des peurs irrationnelles. Les scientifiques craignent que ce film ne répande de fausses informations et ne nuise à l’éducation environnementale. La rigueur scientifique est essentielle dans la création de contenus médiatiques, surtout lorsqu’ils touchent à des sujets sensibles comme la faune marine. Nicolas Ziani indique notamment : « Ce film donne une image de catastrophisme qui est de l’ordre de la démence. Il n’a aucune crédibilité scientifique même s’il entoure son sujet d’un vague message écologique presque de l’ordre de la propagande. »
« La recherche pour mieux connaître nos requins hexagonaux est à l’agonie pendant ce temps-là, » ajoute-t-il. Il n’hésite notamment pas à pointer du doigt le budget colossal de Sous la Seine, s’élevant à environ 20 millions d’euros, qui aurait pu servir la cause des requins. Il va jusqu’à comparer avec humour le film au dernier En eaux troubles avec Jason Statham, qui en deviendrait selon lui presque plus cohérent. Par ailleurs, nous vous partagions ce que devient Richard Gadd depuis le tournage de Mon petit renne, ainsi que toutes les informations concernant la suite du film La Plateforme sur Netflix.